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Wadii Jarri vient de définir l’objectif de la Tunisie en coupe du monde comme détaillé dans notre précédent article :
Wadii Jarii fixe l’objectif de la Tunisie en coupe du monde
L’objectif sera de gagner au moins un match. Voilà qui est clair. Oublions donc d’exiger une qualification au second tour, qui reste le plus grand souhait des tunisiens qui n’ont jamais vu leur équipe nationale passer la phase de poules en quatre participations.
On ne peut donc qu’être déçu à l’annonce de cet objectif. Mais si on regarde de plus prêt et si on analyse les propos du président de la Fédération Tunisienne de Football, on se rend compte qu’il est tout à fait réaliste et que l’objectif défini est tout à fait logique.
Le passage au second tour ne peut pas être une évidence vu la composition de notre groupe. L’Angleterre et la Belgique sont au dessus de nous sur le papier. En revanche, le fait qu’ils soient au dessus sur le papier ne veut rien dire, le mach se jouera à 11 contre 11 et tout sera possible. Rappelons nous des Islandais lors de dernier Euro, personne ne les attendait mais il ont réussi à passer malgré la présence dans leur groupe de pays qui sur le papier sont plus forts qu’eux, et notamment nos amis Anglais.
En 2002 et 2006, la Tunisie a été dans des groupes plus ouverts et avec plus de chances de passer. Mais on n’a pas réussi. En 2002, on était avec la Belgique, la Russie et le Japon. C’était un groupe équilibré, mais on n’a pas cru en nos moyens, et malgré un match nul face à la Belgique, on n’est pas passé. En 2006, le groupe était largement à la portée : Arabie Saoudite, Ukraine et Espagne. L’Espagne était largement au dessus et on a fait bonne figure malgré la défaite. Mais on n’a pas réussi à battre l’Arabie Saoudite. Et pire encore, l’Ukraine, qui était une équipe quelconque, on a réussi à en faire un ogre et on lui a joué la peur au ventre ce qui nous a valu une élimination amère.
Le problème avec cette équipe de Tunisie, c’est qu’elle calcule trop. Elle est tellement dans le calcul, qu’elle oublie de jouer, elle oublie que le football est le seul sport au monde où n’importe qui peut battre n’importe qui, et c’est ce qui fait la magie du foot.
Aujourd’hui j’ai l’impression qu’on est en train de faire les mêmes erreurs. On se fixe des objectifs très peu ambitieux : gagner un match cela voudrait dire que notre objectif lors du mondial est de battre le Panama ! On comprend Wadii Jarii qui ne veut pas mettre la pression sur ses joueurs, mais j’espère que le message passé aux joueurs ne sera pas un message négatif et défaitiste.
En coupe du monde il faut joueur, se faire plaisir, montrer du beau jeu, prendre des risques. Personne ne sait si battre la Panama serait plus facile que battre l’Angleterre ou la Belgique. Il faudra joueur tous les matchs pour gagner, nous n’avons rien à perdre, au moins on aura pas de regrets, les regrets qu’on a eu suite à un certain Tunisie – Ukraine, ou Tunisie- Japon …
Prenons leçons des Islandais. Prenons leçons des Nigérians en 94, des Camerounais en 90 et des Sénégalais en 2002. Ces équipes ne respectent personne en coupe du monde. Ils jouent tous leurs matchs à fond. C’est comme ça qu’on arrive à passer le premier tour et non pas en calculant et en jouant le nul.
T.A
